AVERTISSEMENT §
Cette nouvelle édition des poésies complètes de Théophile Gautier, est divisée en trois séries :
1o les deux volumes que nous publions ;
2o les Émaux et Camées.
Le poëte ayant donné lui-même, en 1872, une édition définitive des Émaux et Camées, nous n'avons pas eu à nous en occuper.
Voici comment nous avons procédé pour les deux premiers volumes.
En principe, nous avons adopté partout l'ordre chronologique.
Le premier volume s'ouvre donc par les : « Poésies » parues en 1830, qui se terminaient par la pièce intitulée : Soleil couchant. Elles furent remises en vente en 1832, avec adjonction d'une préface, de quelques pièces nouvelles et d'Albertus ; en un volume, portant le titre de : Albertus ou l'Ame et le [p. II] Péché. C'est ce volume (daté de 1833) qui nous a servi de modèle. Théophile Gautier y ayant fait quelques corrections, en 1845, lors de la publication de ses Poésies complètes, nous avons respecté ces corrections.
Des nécessités typographiques avaient forcé l'éditeur de 1845 à diviser la première partie de l'œuvre en quatre groupes : « Élégies, — Paysages, — Intérieurs, — Fantaisies. » — Par suite de cette disposition, les titres avaient été remplacés par des numéros, les épigraphes et les dédicaces avaient disparu, la préface d'Albertus avait été supprimée.
Quelques pièces du recueil de 1832 avaient été omises dans celui de 1845, nous les avons remises à leurs places et réimprimées pour la première fois. Trois autres, au contraire, qui ne figuraient pas parmi celles du volume de 1830-1832 y avaient été mêlées par erreur, nous leur avons rendu leurs places dans le second volume.
En même temps que nous avons restitué aux poëmes leur classement primitif, nous les avons réimprimés tels qu'ils étaient dans l'édition originale, avec leurs titres, leurs dédicaces et leurs épigraphes. Enfin nous avons rétabli la préface d'Albertus en tête de la première partie de ce premier volume, lequel se termine par les pièces [p. III] composées de 1833 à 1838, et qui furent publiées pour la première fois à cette dernière date à la suite de La Comédie de la Mort.
Tel est le plan du premier volume.
Le second volume comprend :
1oLa Comédie de la Mort (1838) ;
2oEspaña et les Poésies diverses (1838-1845), conformément au texte de l'édition de 1845 ;
3o Toutes les poésies publiées depuis 1831 jusqu'à 1872, restées éparses dans les journaux et les revues et que le poëte n'avait pas pris le soin de réunir ;
4o Enfin, toutes les poésies absolument inédites dont nous avons retrouvé les autographes.
Dans ces deux volumes nous avons daté les morceaux chaque fois qu'il nous a été possible de le faire avec certitude. Un grand nombre de pièces et de fragments avaient disparu lors des diverses réimpressions, nous les avons rétablis.
Pour la publication des Poésies inédites et des Poésies posthumes, nous avons, après mûre réflexion, adopté une règle inflexible, dont nous devons rendre compte au public lettré.
Nous avions à choisir entre deux méthodes : il nous fallait, ou publier tout, ou faire un choix. Nous nous sommes rappelé que notre mission était [p. IV] de recueillir et non de juger. Il nous a semblé que nul éditeur honnête et respectueux n'avait le droit de dire : « Théophile Gautier aurait publié ce morceau. » ou bien : « Il eût supprimé celui-là. » Nous n'avons donc rien supprimé.
Avons-nous retrouvé toutes les poésies inédites de Théophile Gautier ? Nous répondons sans hésiter : — Non.
Nous savons pertinemment qu'il en existe beaucoup d'autres encore. La certitude nous en a été acquise par le grand nombre même des pièces que nous avons découvertes ; la preuve incontestable nous en a été fournie à diverses reprises au cours même de nos recherches.
Nous faisons ici appel à tous ceux entre les mains desquels se trouvent des manuscrits de Théophile Gautier, nous les supplions de nous en donner communication. Nous leur rappelons que c'est pour eux un devoir sacré de probité littéraire, de rendre à l'œuvre du poëte tout ce qui lui appartient.
PRÉFACE §
L'auteur du présent livre est un jeune homme frileux et maladif qui use sa vie en famille avec deux ou trois amis et à peu près autant de chats.
Un espace de quelques pieds où il fait moins froid qu'ailleurs, c'est pour lui l'univers. — Le manteau de la cheminée est son ciel ; la plaque, son horizon.
Il n'a vu du monde que ce que l'on en voit par la fenêtre, et il n'a pas eu envie d'en voir davantage. Il n'a aucune couleur politique ; il n'est ni rouge, ni blanc, ni même tricolore ; il n'est rien, il ne s'aperçoit des révolutions que lorsque les balles cassent les vitres. Il aime mieux être assis que debout, couché qu'assis. — C'est une habitude toute prise quand la mort vient nous coucher pour toujours. — Il fait des vers pour avoir un prétexte de ne rien faire, et ne fait rien sous prétexte qu'il fait des vers.
Cependant, si éloigné qu'il soit des choses de la vie, il sait que le vent ne souffle pas à la poésie ; il sent parfaitement toute l'inopportunité d'une pareille publication ; pourtant il ne craint pas de jeter entre deux [p. 4] émeutes, peut-être entre deux pestes, un volume purement littéraire ; il a pensé que c'était une œuvre pie et méritoire par la prose qui court, qu'une œuvre d'art et de fantaisie où l'on ne fait aucun appel aux passions mauvaises, où l'on n'a exploité aucune turpitude pour le succès.
Il s'est imaginé (a-t-il tort ou raison ?) qu'il y avait encore de par la France quelques bonnes gens comme lui qui s'ennuyaient mortellement de toute cette politique hargneuse des grands journaux, et dont le cœur se levait à cette polémique indécente et furibonde de maintenant.
Pour les critiques d'art ou de grammaire qu'on pourra lui adresser, il y souscrit d'avance. — Il connaît très-bien les défauts et les taches de son livre ; s'il n'a pas évité les uns et enlevé les autres, c'est qu'ils sont tellement inhérents à sa nature, qu'il ne saurait exister sans eux ; du moins c'est l'excuse qu'il donne à sa paresse.
Quant aux utilitaires, utopistes, économistes, saint-simonistes et autres qui lui demanderont à quoi cela rime, — il répondra : Le premier vers rime avec le second quand la rime n'est pas mauvaise, et ainsi de suite.
A quoi cela sert-il ? — Cela sert à être beau. — N'est-ce pas assez ? comme les fleurs, comme les parfums, comme les oiseaux, comme tout ce que l'homme n'a pu détourner et dépraver à son usage.
En général, dès qu'une chose devient utile, elle cesse d'être belle. — Elle rentre dans la vie positive, de poésie elle devient prose, de libre, esclave. — Tout l'art est là. — L'art, c'est la liberté, le luxe, l'efflorescence, c'est [p. 5] l'épanouissement de l'âme dans l'oisiveté. — La peinture, la sculpture, la musique ne servent absolument à rien. Les bijoux curieusement ciselés, les colifichets rares, les parures singulières, sont de pures superfluités. — Qui voudrait cependant les retrancher ? — Le bonheur ne consiste pas à avoir ce qui est indispensable ; ne pas souffrir n'est pas jouir, et les objets dont on a le moins besoin sont ceux qui charment le plus. — Il y a et il y aura toujours des âmes artistes à qui les tableaux d'Ingres et de Delacroix, les aquarelles de Boulanger et de Decamps sembleront plus utiles que les chemins de fer et les bateaux à vapeur.
A tout cela si on lui répond : « Fort bien, — mais vos vers ne sont pas beaux. » Il passera condamnation et tâchera de s'amender. — Il espère toutefois qu'on voudra bien lui savoir gré de l'intention.
— Maintenant, deux mots sur ce volume. — Les pièces qu'il renferme ont été composées à de grandes distances les unes des autres, et imprimées au fur et à mesure, sans autre ordre que celui des dates qu'on n'a pas indiquées ; l'auteur n'a pas eu la prétention de faire des monuments. Les premières se rattachent presque à son enfance ; les dernières, le poëme surtout, le touchent de plus près ; les plus anciennes remontent jusqu'en 1826. — Six ans, c'est un siècle aujourd'hui ; les plus modernes sont de 1831. — On verra s'il y a progrès.
Ce sont d'abord de petits intérieurs d'un effet doux et calme, de petits paysages à la manière des Flamands, d'une touche tranquille, d'une couleur un peu étouffée, ni grandes montagnes, ni perspectives à perte de vue, ni torrents, ni cataractes. — Des plaines unies avec des [p. 6] lointains de cobalt, d'humbles coteaux rayés où serpente un chemin, une chaumière qui fume, un ruisseau qui gazouille sous les nénuphars, un buisson avec ses baies rouges, une marguerite qui tremble sous la rosée. — Un nuage qui passe jetant son ombre sur les blés, une cigogne qui s'abat sur un donjon gothique. — Voilà tout ; et puis, pour animer la scène, une grenouille qui saute dans les joncs, une demoiselle jouant dans un rayon de soleil, quelque lézard qui se chauffe au midi, une alouette qui s'élève d'un sillon, un merle qui siffle sous une haie, une abeille qui picore et bourdonne. — Les souvenirs de six mois passés dans une belle campagne. — Çà et là comme une aube de l'adolescence qui va luire, un désir, une larme, quelques mots d'amour, un profil de jeune fille chastement esquissé, une poésie tout enfantine, toute ronde et potelée où les muscles ne se prononcent pas encore. — A mesure que l'on avance, le dessin devient plus ferme, les méplats se font sentir, les os prennent de la saillie, et l'on aboutit à la légende semi-diabolique, semi-fashionable, qui a nom Albertus, et qui donne le titre au volume, comme la pièce la plus importante et la plus actuelle du recueil.
Si ces études franches et consciencieuses peuvent ouvrir la voie à quelques jeunes gens et aider quelques inexpériences, l'auteur ne regrettera pas la peine qu'il a prise. — Si le livre passe inaperçu, il ne la regrettera pas encore ; ces vers lui auront usé innocemment quelques heures, et l'art est ce qui console le mieux de vivre.
POÉSIES, 1826–1832 §
Oh ! si je puis un jour !
MÉDITATION §
... Ce monde où les meilleures chosesOnt le pire destin.
MOYEN AGE §
Y ot un grant et vieil chastex
A messire Yvain qui fut tex ;
Ot tours, donjons, machecoulis,
Fossés d'iave nette remplis,
Murs de fine pierre de taille,
Couverts d'engins por la bataille.
Ancien fabliau.
ÉLÉGIE I §
Dame, d'amer déesse
Pour votre grace avoir,
Vous offre ma jeunesse.
Mes biens et mon avoir.
PAYSAGE §
..... omnia plenis
Rura natant fossis.
LA JEUNE FILLE §
La vierge est un ange d'amour.
Dieu l'a faite une heureuse et belle créature.
Inédit, M*****.
LE MARAIS
A MON AMI ARMAND E*** §
Ainsi près d'un marais on contemple voler
Mille oiseaux peinturés.En chasse, et chasse heureuse.
SONNET I §
Aux seuls ressouvenirs
Nos rapides pensers volent dans les étoiles.
SERMENT §
L'on ne seust en nule terre
Nul plus bel cors de fame querre.
Roman de la Rose.
LES SOUHAITS §
... Quelque bonne fée Urgèl
Promettant palais et trésors
Au filleul mis sous sa tutelle,
Pour te promener t'aurait-elle
Ravi sur son nuage d'or.
LE LUXEMBOURG §
Enfant, dans les ébats de l'enfance joueuse.
LE SENTIER §
En une sente me vins rendre
Longue et estroite, où l'herbe tendre
Croissait très-drue.
Le livre des quatre Dames.Un petit sentier vert, je le pris...
CAUCHEMAR §
Bizoy quen ne consquaff a maru garu ne marnaff.
Ancien proverbe breton.Jamais je ne dors que je ne meure de mort amère.
Les goules de l'abyme
Attendant leur victime,
Ont faim :
Leur ongle ardent s'allonge,
Leur dent en espoir ronge
Ton sein.
LA DEMOISELLE
A MON AMI ALPHONSE B*** §
..... insectes agiles
Cuirassés d'or.Là de bleuâtres demoiselles
Fêtant du nénuphar les hôtes bienheureux
Éventails animés, se balancent sur eux
Avec leurs frémissantes ailes.
LES DEUX AGES §
La petite fille est devenue jeune fille.
FAR NIENTE §
Quant à son temps bien le sut disposer :
Deux parts en fit dont il souloit passer
L'une à dormir et l'autre à ne rien faire.
STANCES §
La jeune fille rieuse.
PROMENADE NOCTURNE §
Allons, la belle nuit d'été,
.C'était par un beau soir, par un des soirs que rêve
Au murmure lointain d'un invisible accord
Le poète qui veille ou l'amante qui dort.
SONNET II §
Amour tant vous hai servit
Senz pecas et senz failhimen,
Et vous sabez quant petit
Hai avut de jauzimen.Ne sais tu pas que je n'eus onc
D'elle plaisir ny un seul bien.
LA BASILIQUE §
The pillared arches were over their head
And beneath their feet were the bones of the dead.
The lay of last minstrel.On voit des figures de chevaliers à genoux sur un tombeau, les mains jointes... les arcades obscures de l'église couvrent de leurs ombres ceux qui reposent.
.
L'OISEAU CAPTIF §
Car quand il pleut et le soleil des cieux
Ne reluit point, tout homme est soucieux....... yet shall reascend
Self raised, and repossess its native seat.
RÊVE §
Et nous voulons mourir quand le rêve finit.
Tout la nuict je ne pense qu'en celle
Qui ha le cors plus gent qu'une pucelle
De quatorze ans.
PENSÉES D'AUTOMNE §
La rica autouna s'es passada
L'hiver suz un cari tourat
S'en ven la capa ementoulada
D'un veû neblouz enjalibrat.
Son autounous.J'entends siffler la bise aux branchages rouillés
Des saules qui là-bas se balancent mouillés.
INFIDÉLITÉ §
Bandiera d'ogni vento
Conosco que sei tu.
Chanson italienne.La volonté de l'ingrate est changée.
A MON AMI AUGUSTE M*** §
For yonder faithless phantom flie
To lure thee to thy doom.C'est, dit-il, d'autant que j'ay veu plusieurs bouteilles qui auoient la robe toute neufve et le verre estoit cassé dedans ; et plusieurs pommes desquelles l'écorce estoit vermeille et reluisante dont le dedans estoit mangé de vers et tout pourry.
Le Vagabond.
ÉLÉGIE II §
Ingrate... pour t'avoir bien servie
Adorant ta beauté,
Je vois bien qu'à la fin tu m'osteras la vie
Après la liberté.... je l'adore et meurs de trop aimer.
VEILLÉE §
Je lis les faits joyeux du bon Pantagruel,
Je sais presque par cœur l'histoire véritable
Des quatre fils Aymon et de Robert-le-Diable.
, le Vice puni.
ÉLÉGIE III §
Soccoreys ojos con aqua que el coraçon
La demanda.
Chanson espagnole.Fare thee well.
CLÉMENCE §
O peu durables fleurs de la beauté mortelle !
D'Isabelle l'ame ait paradis.
Épitaphe gothique.
VOYAGE §
Il me faut du nouveau n'en fût-il plus au monde.
Jam mens prætrepidans avet vagari,
Jam læti studio pedes vigescunt.
LE COIN DU FEU §
Blow, blow, winter's wind.
Vente, gelle, gresle, j'ay mon pain cuict.
Around in sympathetic mirth,
Its tricks the kitten tries ;
The cricket chirrups in the hearth,
The crackling faggot flies.Quam juvat immites ventos audire cubantem.
LA TÊTE DE MORT §
Ton test n'aura plus de peau,
Et ton visage si beau
N'aura veines ni artères,
Tu n'auras plus que des dents
Telles qu'on les voit dedans
Les têtes des cimetières.La mort nous fait dormir une éternelle nuit.
BALLADE 1 §
Regarder les ondes de l'air
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
Puis admirant sur les sillons
Les ailes des gais papillons
De mille couleurs parsemées,
Les croire des fleurs animées.See ! moats and bridges walls and castles rid.
Sonne, sonne, ami Dampierre.
Ballade des chasseurs.Un peu plus loin considérez cette alouette qui s'élève peu à peu du milieu des blés, en voltigeant en haut, elle chante si mélodieusement qu'il ne se peut mieux, vous diriez qu'elle va en chantant boire dans les nuées.
Le Confiteor de l'infidèle éprouvé.
UNE AME §
Son ame avait brisé son corps.
Diex por amer l'avoit faicte.
SOUVENIR §
Deux estions et n'avions qu'ung cœur.
Le lay de maistre Ytier Marchant.Hélas ! il n'étoit pas saison
Sitôt de son département.
La complainte de Valentin Granson.
SONNET III §
L'homme n'est rien qu'un mort qui traîne sa carcasse.
Fronti nulla fides.
MARIA §
... meæ puellæ
Flendo turgiduli rubent ocelli.Ne pleure pas...
A MON AMI EUGÈNE DE N*** §
Les parfums les plus doux et les plus belles fleurs
Perdoient en un instant leurs charmantes odeurs ;
Tous ces mets savoureux dont je chargeois ma table
Ne m'ont jamais offert qu'un plaisir peu durable,
Oublié le jour même et suivi de regrets.
Mais de ces jours heureux, Xanthus, et de ces veilles
Où de savans discours ont charmé mes oreilles
Il m'en reste des fruits qui ne mourront jamais.
Callimaque, traduction de La Porte Duteil.Vous voyez bien que j'ai mille choses à dire.
Hernani.
LE JARDIN DES PLANTES §
L'homme propose et Dieu dispose.
LE CHAMP DE BATAILLE §
En icelle valée oyait on grans sons de tabours trompes et naquerres.
Or ilz sont mortz, Diex ayt leurs ames
Quant est des cors, ils sont pourryz.
Le grand Testament de Villon.De dars i ot grant lanceis
Et de pierres grant jeteis
Et de lances grand bouteis
Et d'espées grant capleis.
Li romans du Brut.
IMITATION DE BYRON §
BALLADE §
Femme souvent varie ;Est bien fol qui s'y fie.
SOLEIL COUCHANT §
Notre-Dame,
Que c'est beau !
SONNET IV §
Oh ! la paresseuse fille !
Sara la Baigneuse.
ENFANTILLAGE §
Hanneton, vole, vole, vole.
Ballade des petites filles.
NONCHALOIR §
Il vaut mieux être assis que levé, il vaut
mieux être couché qu'assis. — Il vaut
mieux être mort que couché.J'aime sur les coussins la vie horizontale.
DÉCLARATION §
Mais toujours fust mon opinion telle
Que toute amour doict estre mutuelle ;
Qui son cœur donne, il en merite.
Les loyalles et pudicques amours de Scalion
de Virbluneau, à madame de Boufflers.
PLUIE §
Glasglatcha : son de la pluie dans la pluie,
en anglais, splash.
Dictionnaire arabe.
POINT DE VUE §
Des petits horizons...
Voici que je vis. —
LE RETOUR §
Je m'en vais promener tantôt parmy la plaine,
Tantôt en un village et tantôt en un bois,
Et tantôt par les lieux solitaires et cois.
.
PAN DE MUR §
La mousse des vieux jours qui brunit sa surface,
Et d'hiver en hiver incrustée à ses flancs,
Donne en lettre vivante une date à ses ans.
Harmonies.... Qu'il vienne à ma croisée.
.
COLÈRE §
Amende-toi, vieille au regard hideux,
Ou pour ung mot villain en auras deux.
Epistre à la première vieille.A Montfaucon tout sec puisse-tu pendre,
Les yeux mangéz de corbeaux charongneux,
Les pieds tiréz de ces mastins hargneux
Qui vont grondant, hérissés de furie,
Quand on approche auprès de leur voirie.
.
SONNET V §
C'est mon plaisir ; chacun querre le sien.
, bibliophile.Heureusement que, pour nous consoler de tout
cela, il nous reste l'adultère, le tabac de Maryland,
et le papel español por cigaritos.
, le lycanthrope.Où trouver le bonheur ?
.
JUSTIFICATION §
Vous êtes mal pour moi, vous avez quelque chose.
Marion Delorme.
FRISSON §
Chauffons-nous, chauffons-nous bien.
Je déteste le monde et je vis dans mon cœur.
SONNET VI §
Merci à toi, à toi merci.
.
ÉLÉGIE IV §
J'ai peur que votre amour par le temps ne s'efface.
Aimée, aimée, hélas ! que j'ai grand'peur
Qu'un autre amour par cet amour pipeur
N'aille gravant pendant ta longue absence
Quelqu'autre amant dedans ta souvenance !
, Erreurs amoureuses.
SONNET VII §
Liberté de juillet ! femme au buste divin,
Et dont le corps finit en queue !
.E la lor cieca vita è tanto bassa
ch'invidiosi son d'ogn'altra sorte.
Inferno, canto III.
PARIS §
Das drængt und stœsst, das ruscht und klappert
Das zischt und quirlt, das zieht und plappert !
Das leuchtet, sprüht, und stinkt und brennt !
. Faust.Dans la simplicité de mon cœur enfantin
L'œil fixé sur les cieux, j'enviais le destin
De l'oiseau voyageur, du nuage qui passe
Et fait tant de chemin, et dans ce large espace
Voit les mondes sous lui glisser rapidement,
Ainsi qu'un météore aux champs du firmament.Hé, Dieu ! que de maisons ! que de beaux bâtiments !
Salle de réception du diable.
Don Juan, ch. x, st. 81.
UN VERS DE WORDSWORTH §
Spires whose silent finger points to heaven.
DÉBAUCHE §
Buvons du grog et cassons-nous les reins.
Chanson des marins.Tu as Dieu dans la bouche et dans le cœur Satan.
LE BENGALI
A UNE JEUNE FILLE CRÉOLE §
Les bengalis dont le ramage est si doux.
.La France et ses printemps, ses hivers inconnus
Où la bise gémit, où les arbres sont nus,
Où l'on voit voltiger ces blancs flocons de neige
Que je désirais voir, et la glace, — que sais-je ?
Mlle L. A.
LE CAVALIER POURSUIVI §
Moi, poëte, je vais du couchant à l'aurore.
.Und hurré ! hurré ! hop hop hop !
.
ALBERTUS
ou
L'ÂME ET LE PÉCHÉ
LÉGENDE THÉOLOGIQUE §
[p. 123]You shall see anon, 'tis a knavish
Piece of work.
Hamlet, III, 2.
I §
II §
III §
IV §
V §
VI §
VII §
VIII §
IX §
X §
XI §
XII §
XIII §
XIV §
XV §
XVI §
XVII §
XVIII §
XIX §
XX §
XXI §
XXII §
XXIII §
XXIV §
XXV §
XXVI §
XXVII §
XXVIII §
XXIX §
XXX §
XXXI §
XXXII §
XXXIII §
XXXIV §
XXXV §
XXXVI §
XXXVII §
XXXVIII §
XXXIX §
XL §
XLI §
XLII §
XLIII §
XLIV §
XLV §
XLVI §
XLVII §
XLVIII §
XLIX §
L §
LI §
LII §
LIII §
LIV §
LV §
LVI §
LVII §
LVIII §
LIX §
LX §
LXI §
LXII §
LXIII §
LXIV §
LXVI §
LXVII §
LXVIII §
LXIX §
LXX §
LXXI §
LXXII §
LXXIII §
LXXIV §
LXXV §
LXXVI §
LXXVII §
LXXVIII §
LXXIX §
LXXX §
LXXXI §
LXXXII §
LXXXIII §
LXXXIV §
LXXXV §
LXXXVI §
LXXXVII §
LXXXVIII §
LXXXIX §
XC §
XCI §
XCII §
XCIII §
XCIV §
XCV §
XCVI §
XCVII §
XCVIII §
XCIX §
C §
CI §
CII §
CIII §
CIV §
CV §
CVI §
CVII §
CVIII §
CIX §
CX §
CXI §
CXII §
CXIII §
CXIV §
CXV §
CXVI §
CXVII §
CXVIII §
CXIX §
CXX §
CXXI §
CXXII §
POÉSIES DIVERSES
1833-1838 §
LE NUAGE §
LES COLOMBES §
LES PAPILLONS
PANTOUM §
TÉNÈBRES §
THÉBAÏDE §
ROCAILLE §
PASTEL §
WATTEAU §
LE TRIOMPHE DE PÉTRARQUE
A LOUIS BOULANGER §
MELANCHOLIA §
NIOBÉ §
CARIATIDES §
LA CHIMÈRE §
LA DIVA §
APRÈS LE BAL §
TOMBÉE DU JOUR §
LA DERNIERE FEUILLE §
LE TROU DU SERPENT §
LES VENDEURS DU TEMPLE §
A UN JEUNE TRIBUN §
CHOC DE CAVALIERS §
LE POT DE FLEURS §
LE SPHINX §
PENSÉE DE MINUIT §
LA CHANSON DE MIGNON §
ROMANCE §
LE SPECTRE DE LA ROSE §
LAMENTO
LA CHANSON DU PÊCHEUR §
DÉDAIN §
CE MONDE-CI ET L'AUTRE §
VERSAILLES
SONNET §
LA CARAVANE
SONNET §
DESTINÉE
SONNET §
NOTRE-DAME §
MAGDALENA §
CHANT DU GRILLON §
ABSENCE §
AU SOMMEIL
HYMNE ANTIQUE §
TERZA RIMA §
MONTÉE SUR LE BROCKEN §
LE PREMIER RAYON DE MAI §
LE LION DU CIRQUE §
LAMENTO §
BARCAROLLE §
TRISTESSE §
QUI SERA ROI ? §
I
BÉHÉMOT §
II §
III
LÉVIATHAN §
IV §
V
L'OISEAU ROCK §
VI
L'HOMME §
COMPENSATION §
CHINOISERIE §
SONNET §
A DEUX BEAUX YEUX §
LE THERMODON §
ÉLÉGIE §
LA BONNE JOURNÉE §
L'HIPPOPOTAME §
VILLANELLE RHYTHMIQUE §
LE SOMMET DE LA TOUR §
LA COMÉDIE DE LA MORT
1838 §
PORTAIL §
LA VIE DANS LA MORT §
I §
II §
LA TRÉPASSÉE. §
LE VER.
LA TRÉPASSÉE.
LE VER.
LA TRÉPASSÉE.
LE VER.
LA TRÉPASSÉE.
LE VER.
LA TRÉPASSÉE.
LE VER.
LA TRÉPASSÉE.
LE VER.
III §
RAPHAEL.
LA MORT DANS LA VIE §
IV §
V §
FAUST.
VI §
VII §
DON JUAN.
VIII §
IX §
POÉSIES DIVERSES
1838-1845 §
[p. 53]
SUR UN ALBUM §
A LA PRINCESSE BATHILDE §
OUI, FORSTER, J'ADMIRAIS.... §
PRIÈRE §
A UNE JEUNE ITALIENE §
A TROIS PAYSAGISTES
SALON DE 1839 §
FATUITÉ §
LES MATELOTS §
LA FUITE §
KADIDJA.
AHMED.
KADIDJA.
AHMED.
KADIDJA.
AHMED.
KADIDJA.
AHMED.
KADIDJA.
GAZHEL §
DANS UN BAISER, L'ONDE..... §
SULTAN MAHMOUD §
LE PUITS MYSTÉRIEUX §
L'ESCLAVE §
LES TACHES JAUNES §
L'ONDINE ET LE PÊCHEUR §
J'AI TOUT DONNÉ POUR RIEN §
A DES AMIS QUI PARTAIENT
SONNET §
AMBITION
SONNET §
ESPAÑA
1845 §
[p. 89]
DÉPART §
LE PIN DES LANDES §
L'HORLOGE §
Vulnerant omnes, ultima necat.
A LA BIDASSOA..... §
SAINTE CASILDA
SONNET §
EN ALLANT A LA CHARTREUSE DE MIRAFLORES §
LA FONTAINE DU CIMETIÈRE §
LE CID ET LE JUIF
IMITÉ DE SEPULVEDA §
EN PASSANT A VERGARA §
No vaya usted a ver eso, que le dara gana de remitar.
LES YEUX BLEUS DE LA MONTAGNE §
LA PETITE FLEUR ROSE §
A MADRID §
SÉGUIDILLE §
SUR LE PROMÉTHÉE DU MUSÉE DE MADRID
SONNET §
RIBEIRA §
L'ESCURIAL §
LE ROI SOLITAIRE §
LA VIERGE DE TOLÈDE §
IN DESERTO §
STANCES §
EN PASSANT PRÈS D'UN CIMETIÈRE §
LES TROIS GRACES DE GRENADE §
J'ÉTAIS MONTÉ PLUS HAUT..... §
CONSOLATION §
DANS LA SIERRA §
LE POËTE ET LA FOULE §
LE CHASSEUR §
L'ÉCHELLE D'AMOUR
SÉRÉNADE §
J'AI DANS MON CŒUR .... §
LE LAURIER DU GÉNÉRALIFE §
LA LUNE ET LE SOLEIL §
LETRILLA §
J'ALLAIS PARTIR..... §
J'AI LAISSÉ DE MON SEIN DE NEIGE..... §
LE SOUPIR DU MORE §
DEUX TABLEAUX DE VALDÈS LÉAL §
A ZURBARAN §
PERSPECTIVE
SONNET §
AU BORD DE LA MER §
SAINT CHRISTOPHE D'ECIJA §
PENDANT LA TEMPÊTE §
LES AFFRES DE LA MORT
(SUR LES MURS D'UNE CHARTREUSE) §
ADIEUX A LA POÉSIE
SONNET §
POÉSIES NOUVELLES
POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES POSTHUMES
— 1831-1872 — §
[p. 166]
À JEAN DUSEIGNEUR
SCULPTEUR
ÔDE §
I §
II §
III §
IV §
V §
ÉPIGRAPHE
PLACÉE EN TÊTE DE :SOUS LA TABLE
(Dans les Jeunes-France) §
ÉPIGRAPHES
PLACÉES EN TÊTE DE DANIEL JOVARD
(Dans les Jeunes-France) §
I §
II §
WLADISLAS III
SURNOMMÉ LE VARNÉNIEN (1424-1444)
CHANT HISTORIQUE
(Traduit littéralement du polonais) §
En quelque sorte que ce soit, il ne lui fut jamais possible de faire retourner le Roy ; car il estimoit trop indigne du lieu qu'il tenoit et du sang dont il estoit sorty, qu'on l'eust veu desmarcher un seul pas en arrière.
Tout que vers le soir son cheval ayant par les janissaires esté tué sous luy, fut à la fin mis à mort ce très-valeureux et invincible Prince, digne certes d'une plus longue vie.
(
, Les Chroniques et Annales de Pologne, 1573)
PERPLEXITÉ §
PROPOS DU CHANT DU CYGNE
DERNIERS VERS DE NOURRIT §
LA TULIPE
SONNET §
LE 28 JUILLET 1840 §
I §
II §
III §
IV §
LA PÉRI §
LE LION DE L'ATLAS §
LE BÉDOUIN ET LA MER §
ÉBAUCHE DE PIERROT POSTHUME
EN VERS LIBRES §
SCÈNE PREMIÈRE §
ARLEQUIN.
COLOMBINE.
ARLEQUIN.
COLOMBINE.
ARLEQUIN.
COLOMBINE.
ARLEQUIN.
COLOMBINE.
ARLEQUIN.
COLOMBINE.
ARLEQUIN.
COLOMBINE.
ARLEQUIN.
COLOMBINE.
ARLEQUIN.
COLOMBINE.
LE GLAS INTÉRIEUR §
LA NEIGE
FANTAISIE D'HIVER §
SONNET §
MODES ET CHIFFONS
SONNET §
LES LIONS DE L'ARSENAL, A VENISE
(IMITÉ DE GŒTHE) §
FRAGMENTS
Intercalés dans l'opéra : Maître Wolfram. §
I
WOLFRAM
II
HÉLÈNE COUPLETS
NATIVITÉ §
LES JOYEUSETÉS DU TRÉPAS §
CHANSON A BOIRE §
LES RODEURS DE NUIT §
LE PROFIL PERDU
STANCES SUR UNE AQUARELLE DE LA PRINCESSE M*** §
A ERNEST HÉBERT
SUR SON TABLEAU
LE BANC DE PIERRE §
TRADUCTION LITTÉRALE
Des fragments en vers qui se trouvent dans
L'ÉPICURIEN 2 §
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
XI
XII
A MARGUERITE
A MADAME MARGUERITE DARDENNE DE LA GRANGERIE
SONNET I §
A MARGUERITE
A MADAME MARGUERITE DARDENNE DE LA GRANGERIE
SONNET II §
L'IMPASSIBLE
SONNET §
A L. SEXTIUS
ODE IV : TRADUITE D'HORACE §
A L'IMPÉRATRICE §
I §
II §
III §
A CLAUDIUS POPELIN
SONNET §
A INGRES
SONNET
(En réponse à l'envoi d'un fragment de l'Apothéose d'Homère) §
LE ROSE
SONNET §
L'HIRONDELLE
SONNET §
L'ODALISQUE A PARIS
A MADAME RIMSKI KORSAKOW §
A CHARLES GARNIER
(Réponse à une invitation à dîner)
ÉPITRE MONORIME §
LA FUMÉE
SONNET §
PROMENADE HORS DES MURS
SONNET
(D'après une eau-forte de Leys) §
UN DOUZAIN DE SONNETS §
SONNET — DÉDICACE §
SONNET I
MILLE CHEMINS, UN SEUL BUT §
SONNET II
NE TOUCHEZ PAS AUX MARBRES §
SONNET III
BAISER ROSE, BAISER BLEU §
SONNET IV
LA VRAIE ESTHÉTIQUE §
SONNET V
BONBONS ET POMMES VERTES §
SONNET VI
LE PIED D'ATALANTE §
SONNET VII
L'ETRENNE DU POÈTE §
SONNET VIII
LES DÉESSES POSENT §
SONNET IX
D'APRÈS VANUTELLI §
SONNET X
L'ÉGRATIGNURE §
SONNET XI
LA MÉLODIE ET L'ACCOMPAGNEMENT §
SONNET XII
LA ROBE PAILLETÉE §
L'ESCLAVE NOIR
STANCES
Sur une aquarelle de la princesse M*** §
A CLAUDIUS POPELIN
SONNET II
Écrit sur un exemplaire de la Mode. §
SONNET §
LE SONNET
A maître Claudius Popelin, émailleur et poëte.
SONNET III §
SONNET §
LE VINGT-SEPT MAI
POUR L'ANNIVERSAIRE DE NAISSANCE
DE LA PRINCESSE M... §
SONNET §
APRÈS LA BATAILLE
SONNET — BOUT-RIMÉ §
A MAXIME DU CAMP
SONNET §
ALLITÉRATIONS
MITÉES DE CELLES DU ROMANCERO §
A UNE JEUNE AMIE §
SONNET §
JETTATURA
FRAGMENT DE POËME §
AU BOIS DE BOULOGNE §
LE RUISSEAU §
CHEZ LES ÉTOILES
FRAGMENT §
SCÈNE I §
LA REINE.
LES ÉTOILES.
LA REINE.
SCÈNE II §
DEUXIÈME ÉTOILE, à sa compagne.
DEUXIÈME ÉTOILE.
PREMIÈRE ÉTOILE.
VÉNUS.
PREMIÈRE ÉTOILE.
VÉNUS.
PREMIÈRE ÉTOILE.
VÉNUS.
PREMIÈRE ÉTOILE.
VÉNUS.
PREMIÈRE ÉTOILE.
VÉNUS.
PREMIÈRE ÉTOILE.
VÉNUS.
PREMIÈRE ÉTOILE.
VÉNUS.
PREMIÈRE ÉTOILE.
VÉNUS.
L'ORESTIE
TRAGÉDIE ANTIQUE
FRAGMENT
LYNCÉE (LE VEILLEUR), sur la tour. §
CLYTEMNESTRE, au pied de la tour.
ÉLECTRE.
LA PERLE DU RIALTO3
PREMIER ACTE §
GEORGES D'ELCY. ARCHIBALD SINCLAIR. FANNY. LAURE.
SCÈNE PREMIÈRE §
UNE VOIX, à la cantonnade.
FANNY.
LAURA, à Georges.
SINCLAIR.
LAURA.
SINCLAIR.
GEORGES.
FANNY.
GEORGES.
FANNY.
SINCLAIR.
LAURA.
GEORGES.
FANNY.
GEORGES.
LAURA.
SINCLAIR.
FANNY.
SINCLAIR.
FANNY.
LAURA.
GEORGES.
FANNY.
SINCLAIR.
FANNY, à Laura.
SINCLAIR.
LAURA.
SINCLAIR.
SCÈNE II §
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
GEORGES.
SINCLAIR.
ÉMAUX ET CAMÉES §
PRÉFACE §
AFFINITÉS SECRÈTES
MADRIGAL PANTHÉISTE §
LE POËME DE LA FEMME
MARBRE DE PAROS §
ETUDE DE MAINS §
I
IMPÉRIA §
II
LACENAIRE §
VARIATIONS SUR LE CARNAVAL DE VENISE §
I
DANS LA RUE §
II
SUR LES LAGUNES §
III
CARNAVAL §
IV
CLAIR DE LUNE SENTIMENTAL §
SYMPHONIE EN BLANC MAJEUR §
COQUETTERIE POSTHUME §
DIAMANT DU CŒUR §
PREMIER SOURIRE DU PRINTEMPS §
CONTRALTO §
CÆRULEI OCULI §
RONDALLA §
NOSTALGIES D'OBÉLISQUES §
I
L'OBÉLISQUE DE PARIS §
II
L'OBÉLISQUE DE LUXOR §
VIEUX DE LA VIEILLE
15 DÉCEMBRE §
TRISTESSE EN MER §
A UNE ROBE ROSE §
LE MONDE EST MÉCHANT §
INÈS DE LAS SIERRAS
A LA PETRA CAMARA §
ODELETTE ANACRÉONTIQUE §
FUMÉE §
APOLLONIE §
L'AVEUGLE §
LIED §
FANTAISIES D'HIVER §
I §
II §
III §
IV §
V §
LA SOURCE §
BÛCHERS ET TOMBEAUX §
LE SOUPER DES ARMURES §
LA MONTRE §
LES NÉRÉIDES §
LES ACCROCHE-CŒURS §
LA ROSE-THÉ §
CARMEN §
CE QUE DISENT LES HIRONDELLES
CHANSON D'AUTOMNE §
NOËL §
LES JOUJOUX DE LA MORTE §
APRÈS LE FEUILLETON §
LE CHÂTEAU DU SOUVENIR §
CAMÉLIA ET PAQUERETTE §
LA FELLAH
SUR UNE AQUARELLE DE LA PRINCESSE M… §
LA MANSARDE §
LA NUE §
LE MERLE §
LA FLEUR QUI FAIT LE PRINTEMPS §
DERNIER VŒU §
PLAINTIVE TOURTERELLE §
LA BONNE SOIRÉE §
L'ART §
APPENDICE4 §
I §
Nous avons trouvé le brouillon de la lettre suivante :
(autographe de Théophile Gautier).
Monsieur le ministre,
Le soussigné voulant se fixer comme colon en Algérie, a, d'après les meilleurs renseignements sur les terres actuellement disponibles de la province de Constantine, qu'il a ultérieurement visitée, choisi des terrains qui se trouvent dans le périmètre civil de Philippeville, vallée de Zerhmana : il vient donc vous demander une concession de quatre-vingt-dix-neuf hectares dans la localité ci-dessus désignée.
Et au dos de cette lettre se trouvaient, sans aucune indication de titre, les vers suivants, qui révèlent la [p. 316] date vers laquelle cette curieuse lettre aurait été écrite (1846 très-probablement).
II
AUX MANES DE L'EMPEREUR5 §
[p. 319]« Sire, vous revenez dans votre capitale, et le peuple en foule salue votre retour, mais moi, du fond de mon cachot, je ne puis apercevoir qu'un rayon du soleil qui éclaire vos funérailles.
« N'en veuillez pas à votre famille de ce qu'elle n'est pas là pour vous recevoir.
« Votre exil et vos malheurs ont cessé avec votre vie ; mais les nôtres durent toujours ! Vous êtes mort sur un rocher, loin de la patrie et des vôtres, la main d'un fils n'a point fermé vos yeux. Aujourd'hui encore, aucun parent ne conduira votre deuil.
« Montholon, lui que vous aimiez le plus parmi vos dévoués compagnons, vous a rendu les soins d'un fils ; il est resté fidèle à votre pensée, à vos dernières volontés ; il m'a rapporté vos dernières paroles ; il est en prison avec moi !
« Un vaisseau français conduit par un noble jeune homme est allé réclamer vos cendres ; mais c'est en vain que vous cherchiez sur le pont quelques-uns des vôtres ; votre famille n'y était pas.
[p. 321][p. 320] « En abordant le sol français, un choc électrique s'est fait sentir ; vous vous êtes soulevé dans votre cercueil ; vos yeux, un moment, se sont rouverts : le drapeau tricolore flottait sur le rivage, mais votre aigle n'y était pas.
« Le peuple se presse comme autrefois sur votre passage, il vous salue de ses acclamations comme si vous étiez vivant ; mais les grands du jour, tout en vous rendant hommage, disent tout bas :
« Dieu ! ne l'éveillez pas !
« Vous avez enfin revu ces Français que vous aimiez tant ; vous êtes revenu dans cette France que vous avez rendue si grande ; mais l'étranger y a laissé des traces que toutes les pompes de votre retour n'effaceront pas !
« Voyez cette jeune armée : ce sont les fils de vos braves ; ils vous vénèrent, car vous êtes la gloire ; mais on leur dit : croisez vos bras ! »
« Sire, le peuple, c'est la bonne étoffe qui couvre notre beau pays ; mais ces hommes que vous avez faits si grands et qui étaient si petits, ah ! sire, ne les regrettez pas.
[p. 323][p. 322] « Ils ont renié votre évangile, vos idées, votre gloire, votre sang ; quand je leur ai parlé de votre cause, ils nous ont dit : Nous ne la comprenons pas !
« Laissez-les dire, laissez-les faire ; qu'importent, au char qui monte, les grains de sable qui se jettent sous les roues ? ils ont beau dire que vous êtes un météore qui ne laisse pas de traces ! Ils ont beau nier votre gloire civile ; ils ne vous déshériteront pas !
« Sire, le 15 décembre est un grand jour pour la France et pour moi. Du milieu de votre somptueux cortége, dédaignant certains hommages, vous avez un instant jeté vos regards sur ma sombre demeure, et, vous souvenant des caresses que vous prodiguiez à mon enfance, vous m'avez dit : Tu souffres pour moi, ami, je suis content de toi.
.
III
QUATRAINS §
1. Improvisé sur un portrait DE Mlle SIONA-LÉVY
1851.
2. Improvisé sur un portrait DE Mme MADELEINE BROHAN
1857.
[p. 325]3. Improvisé et placé en tête d'un exemplaire de : Émaux et Camées.
A CLAUDIUS POPELIN, MAÎTRE ÉMAILLEUR
Août 1863.
4. Improvisé SUR UNE ROBE ROSE A POIS NOIRS
5. AU VICOMTE DE S. L.6
IV
AVE MARIA
CHANT7 §
V §
Une personne, qui signe : « Un étudiant de Grenoble », a adressé au journal Le Gaulois une pièce qu'elle affirme avoir copiée, sur un album, à Genève. Nous avons, vainement jusqu'à présent, fait chercher à Genève l'autographe de cette pièce. Nous ne l'imprimons donc que sous toutes réserves.